Le JSE, numéro 1mondial pour les Single Stock Futures
Les Afriques
D’après la dernière enquête sur les marchés dérivés de la Fédération mondiale des Bourses, le marché sud-africain des Single Stock Futures (SSF) ou contrats à terme sur actions est désormais le plus actif de la planète, avec un volume de 44 millions de titres négociés au premier trimestre 2007. Johannesburg se place ainsi devant le National Stock Exchange of India (30 millions), Euronext.liffe (12 millions) et Eurex (11 millions).
L’activité du Johannesburg Stock Exchange (JSE) concernant les SSF a quasiment triplé, à la fois en 2005 et en 2006; résultat d’une politique marketing agressive à destination des institutionnels et investisseurs privés, et d’un assouplissement de la réglementation. L’Afrique du Sud est en outre l’un des pionniers dans l’introduction de ces produits dérivés d’un nouveau genre (1999) et compte aujourd’hui 250 contrats disponibles, adossés aux grandes compagnies sud-africaines (Anglo American, Absa, Old Mutual, SABMiller, etc). A titre de comparaison, aux Etats-Unis, ce n’est qu’à la fin 2000 que le Congrès américain a approuvé la législation levant l’interdiction de ces produits.
Les Single Stock Futures sont des contrats à terme standardisés portant sur les actions d’une société. Généralement, un contrat à terme sur action équivaut à 100 parts d’un titre spécifique. Tout comme les autres types de contrats à terme, ils permettent aux investisseurs de profiter des fluctuations de cours pour une fraction du prix qu’ils auraient dû payer en totalité s’ils avaient acheté cette position sur le marché au comptant. « L’intérêt des SSF tient à son fort effet de levier », souligne Alain Weisrock, fondateur de la plate-forme boursière Pro-At et spécialiste de l’analyse technique. La mise de fonds initiale requise est très inférieure à celle qui serait demandée pour négocier les actions elles-mêmes. Un dépôt de garantie est toutefois exigé pour couvrir la fluctuation maximale probable du cours du jour au lendemain.
«Autre avantage des SSF comparé à des produits dérivés types warrants ou call, c’est de ne pas faire entrer en ligne de compte la valeur temps. C’est à dire que si l’on achète un titre dont le cours ne varie pas sur la semaine par exemple, avec un contrat à terme, le résultat est neutre. En revanche, via une option d’achat, on a perdu », ajoute M. Weisrock.
Si l’Afrique du Sud est aujourd’hui le marché le plus dynamique en volume pour les contrats à terme sur actions, il convient de relever que la taille et la valeur des contrats proposés restent bien inférieures à ce qui se fait sur les autres marchés dérivés de la planète. En valeur, le marché des SSF sud-africain arrive en 6ème position. «Considérant que cela fait seulement six ans que le JSE intervient réellement sur ce marché, nous pouvons être fiers du résultat obtenu », a indiqué Allan Thomson, responsable des produits dérivés à la Bourse de Johannesburg. Fin juin, la capitalisation totale du JSE s’élevait à près de 796 milliards de dollars, le classant au 19ème rang mondial.