Bourse de Casablanca: les entreprises vont à la cote

Les Afriques

Avec cinq nouvelles introductions depuis le début de l’année, Matel PC Market, Promopharm, Timar, M2M et CGI, la Bourse de Casablanca fait preuve d’un dynamisme certain. Depuis janvier, sa capitalisation a augmenté de 40,70% pour s’établir à 587,686 milliards de dirhams le 6 septembre dernier (environ 52,7 milliards de dirhams) et devrait encore se renforcer puisque cinq sociétés sont pressenties pour rejoindre la cote, parmi lesquelles Sanad-Atlanta, Salafin et SNEP. L’année 2006 avait déjà fini en beauté avec une capitalisation en hausse de 66% comparé à la fin de l’année 2005 et marquée au total par l’arrivée de dix nouvelles sociétés. Aujourd’hui, elles sont 68 à être cotées sur la Bourse de Casablanca. « L’intérêt des investisseurs se confirme et se développe », indique Omar Drissi-Kaitouni, membre du directoire et directeur des systèmes d’informations de la Bourse de Casablanca. « Nous constatons une certaine maturité du marché, qui se traduit par une forte augmentation des volumes et de la volatilité », relève M. Drissi-Kaitouni.

En particulier, la cotation de la Compagnie générale immobilière (CGI), en lien avec la très bonne tenue de l’immobilier résidentiel et touristique, est un véritable succès. Introduite le 10 août à 952 dirhams, la valeur immobilière, adossée au premier groupe financier du Maroc, CDG, a clôturé à 2 523 dirhams le 7 septembre dernier. Cet intérêt pour les entreprises cotées traduit également, du côté de la demande, un excédent de liquidité, notoire au niveau du système bancaire national. « Cet excédent trouve refuge dans un marché prometteur alors que les rendements alternatifs de type produits obligataires sont à des niveaux historiquement bas », souligne Rachid Alaoui, directeur général de la société de bourse Upline Securities.

Grossièrement, sur le premier semestre 2007, les investisseurs sont à 80% de nationalité marocaine, dont la moitié d’institutionnels. Pour rappel, en vertu du contrôle des changes, seules les compagnies d’assurances et les banques marocaines sont autorisées à investir à l’étranger à hauteur de 10% de leurs actifs liquides. Les autres investisseurs marocains n’ont guère d’autres choix que la Bourse de Casablanca ; ceci expliquant la prédominance des nationaux. En revanche, l’ouverture est totale pour les investisseurs étrangers, qui ont loisir de rapatrier l’ensemble de leurs gains sans incidence fiscale.

Pour les entreprises attendues à la cotation, l’appétit des investisseurs devrait se maintenir. « Il faudra peut être faire attention à une surchauffe au niveau de certaines valeurs un peu élevées par rapport à leurs valeurs fondamentales », estime un analyste. Du côté de la Bourse de Casablanca, on se prépare à l’introduction de produits dérivés, dimension complémentaire au comptant pour « couvrir les risques de marché », précise M. Drissi-Kaitouni. «Ce volet devrait se concrétiser en 2008 », ajoute t-il. Encore au stade de la réflexion, le financement des PME marocaines et l’intégration régionale annoncent d’autres évolutions sur la place casablancaise.

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